La programmation neuro-linguistique (PNL) est une approche du développement personnel originaire des États-Unis qui propose de parvenir relativement rapidement à des changements personnels dans le sens d’un mieux-être.
Elle a été mise au point dans les années 1970 à partir de l’observation et la modélisation du travail de psychothérapeutes, principalement : Milton Erickson, Virginia Satir et Fritz Perls.
La PNL est un ensemble de modèles et de recettes destinées à améliorer la communication entre individus.
Elle semble être orientée de manière à être le support de séminaires pour les entreprises : elle contient quelques notions autour de la manipulation (pour les commerciaux) , de la lecture de personnalité et de comportement (pour les recruteurs), comment bien parler pour être bien compris (pour les managers) et parler la langue de bois [1] et hypnotiser votre auditoire (pour la communication d’entreprise).
Le nom rappelant l’informatique, la neurologie et la linguistique, est complété par un tri-gramme pour le désigner rapidement, les tri-grammes étant très à la mode dans le langage des entreprises. La PNL est en quelque sorte de la psychologie appliquée.
Lilienfeld et al (2003), Levelt (1995), Drenth (2003), Williams (2000) et l’Association française pour l’information scientifique[2] qualifie la PNL de pseudo-science.
Ses créateurs se positionnent en dehors de cette question : « Nous ne sommes pas des psychologues, nous ne sommes pas non plus des théologiens ou des théoriciens. Nous n’avons pas d’idée à propos de la nature « réelle » des choses, et cela ne nous intéresse pas particulièrement.
La fonction d’un modèle est d’arriver à une description qui soit utile.
Nous n’avons rien de vrai à vous offrir, seulement des outils pratiques »(Richard Bandler et John Grinder : Frogs Into Princes – Real People Press 1979 )
Son rôle
- « Observer » des compétences et se les approprier.
- les « décoder ».
- les « expérimenter » pour créer des modèles efficients.
Ces « modèles » constituent ensuite une base aidant à une démarche de progression épanouissante. Les modèles visent à faciliter :
- une connaissance de Soi ;
- un accès aux ressources présentes et déjà acquises par la personne ;
- la création de nouvelles ressources;
- la transposition d’une ressource d’un contexte (personnel par ex) à un autre (professionnel par ex).
La dynamique s’articule :
- À partir d’un « état présent » ;
- allez vers un « état Désiré » ;
- en utilisant les « ressources » passées, présentes, et à venir (imagination) de la personne.
- en utilisant des techniques héritées des thérapeutes américains (notamment Milton Erickson)
Il est vrai que n’importe qui peut prétendre être un PNListe distingué en ayant lu un livre et promettre des choses étonnantes. NLPNL est bien un système associatif qui regroupe des personnes formées à la PNL. Elle regroupe particulièrement des « enseignants certifiés » qui doivent enseigner à partir de standards définis.
Il semblerait que les standards de NLPNL soient les plus strictes d’Europe.
NLPNL n’étant pas un organisme d’état peut être facilement critiqué par certains. Comme pour l’analyse transactionnelle, la gestalt ou d’autres courants des sciences humaines, il est difficile d’empêcher des personnes de se prétendre formé à la PNL.
Pourtant, ils doivent pouvoir vous produire une attestation de formation qui s’appelle en PNL : une certification. Les certifications en PNL sont « praticien certifié en PNL », « maître-praticien certifié en PNL » (master-practitioner) et « enseignant certifié en PNL » (trainer).
Principes
- Programmation : Depuis notre naissance, voire depuis notre existence fœtale, notre inconscient crée et développe des programmes comportementaux.
- Neuro : Tout programme comportemental repose sur une base neuronale, fruit d’un engramme issu de nos perceptions sensorielles.
- Linguistique : Le langage est une manifestation des états internes vécus par la personne, états internes issus des programmes neuronaux.
La PNL fait partie des techniques comportementales des sciences humaines par opposition aux sciences dites exactes. Elle se veut la synthèse d’un travail d’observation et de compréhension des faits humains à travers leurs manifestations orales et gestuelles. Elle se fixe comme ambition de « mieux communiquer » avec autrui ou encore de tendre vers «l’excellence en matière de communication ».
Hypothèse de base :
Il y a une structure dans chaque comportement des personnes que nous pouvons modéliser, apprendre ou changer.
La Programmation neuro-linguistique se propose d’élargir les possibilités de comportements (choisi comme le plus efficace possible pour un objectif donné dans un contexte donné) :
* d’une situation à une autre (si la personne utilise déjà le dit comportement dans un autre contexte que celui souhaité)
* d’une personne à une autre, en modélisant le comportement efficace (souvent sur un large échantillon d’individus) et en apprenant à la personne à s’en servir pour elle dans les contextes adéquats.
La PNL n’est donc pas une théorie (bien qu’une théorisation existe sur la question) mais avant tout une démarche issue de l’observation d’intervenants dans des milieux aussi divers que les conférenciers, les éducateurs sociaux, les acteurs de la lutte contre l’alcoolisme, etc. Elle se base sur la description des perceptions sensorielles externes, des représentations sensorielles internes et sur la modélisation de ces stratégies mentales et physiques.
Elle se propose d’agir par une démarche itérative :
- diagnostic ;
- essai d’un modèle ;
- évaluation des résultats ;
- essai éventuel d’un autre modèle ;
- évaluation des résultats, etc. jusqu’à parvenir au résultat souhaité par le patient.
On estime qu’une thérapie ne doit pas durer plus de six mois, au-delà de cette durée le praticien PNL se devant d’essayer autre chose ou d’orienter le patient vers un autre professionnel plus adapté, voire vers un psychiatre en cas de problèmes lourds et résistants, de préférence en essayant d’organiser un passage de relais des informations.
Pour bien comprendre la PNL, il est nécessaire de se référer à ses sources.
pages 849 à 855 de « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming et NLP New Coding » de Robert Dilts et Judith DeLozier. Une part de ces sources, en français, figurent dans « Modéliser avec la PNL » de Robert Dilts, pages 1 à 23.
Il est, entre autres exprimé que « la PNL est une science comportementale qui propose :
- 1- une épistémologie – un système de connaissance et de valeurs.
- 2- une méthodologie – des processus et des procédures pour appliquer la connaissance et les valeurs.
- 3- une technologie – des outils pour faciliter l’application de la connaissance et des valeurs.
Il existe des chevauchements entre la PNL et d’autres systèmes psychologiques, parce que la PNL puise dans la neurologie, la linguistique et les sciences cognitives.
Elle puise aussi dans la programmation informatique et la théorie des systèmes.
Son but est de synthétiser une quantité de théories et de modèles scientifiques de genres différents.
Elle rassemble différents types de théories au sein d’une structure unique. La plupart des techniques et des outils sont issus d’un processus appelé « modélisation ».
L’approche première a été de modéliser des comportements efficaces ainsi que les processus cognitifs qui les sous-tendent. Le processus de modélisation consiste à découvrir comment le cerveau opère en analysant les patterns du langage et la communication non verbale. Les résultats de cette analyse sont ensuite exprimés en stratégies ou programmes organisés étape par étape (« programmation »), et que l’on peut utiliser pour transférer la compétence à d’autres personnes et à d’autres contextes d’application » (dans pages 1 à 3 de l’ouvrage en langue française cité précédemment).
Présupposées
* « La Carte n’est pas le territoire qu’elle représente ». La notion de Carte, est une métaphore importante en PNL. La représentation que l’on se fait d’une personne n’est pas la personne. On perçoit l’Autre, le monde avec nos « filtres », nos « croyances », nos « sens ».
L’Autre se présente à nous avec aussi ses filtres, croyances, ce qu’il a envie de nous montrer, ce qu’il connait ou pas de lui…
La Carte est une généralisation utile, elle permet de poser des jalons, des repères :
- Tous les chemins mènent à Rome … Il est plus facile et rapide de se rendre à Rome avec une carte qu’avec la croyance.
- Le mot « chien » ne mord pas. Le problème est d’être enfermé ou d’enfermer quelqu’un dans une carte (représentation, stigmatisation).
Le risque est de vouloir que l’autre adopte absolument notre propre carte.
La PNL propose d’aller au delà de la simplification utile de la carte.
« On ne peut pas ne pas communiquer »
La PNL propose de prendre en compte toutes les manières de communiquer et notamment est très attentive à la communication « Verbale » et porte aussi une attention particulière au « Non Verbal ».
Le langage non verbal donne accès souvent à des informations conscientes et aussi inconscientes importantes. Le corps dit par son langage des choses avant même la parole, au travers de l’attitude et de la dynamique corporelle du moment.
Les mots, le temps des verbes utilisés laissent transparaître nos fonctionnements, nos pensées…
« Tout comportement obéit à une intention positive »
Trouver l’intention du comportement permet d’envisager d’autres réponses mieux adaptées.
« Quels sont les messages de nos comportements ? »
« Il n’y a pas d’échecs, il y a de l’information »
La PNL pense que l’on peut se servir de toutes nos expériences passées (réussies ou ratées) pour progresser.
Pour Pratiquer La PNL, ces principes sont essentiels et représentent une éthique. Critiques, Nature scientifique, Selon ses détracteurs, la PNL simplifie à l’extrême les concepts de ces sciences « humaines ».
Les références scientifiques de la PNL seraient minces.
La démarche scientifique n’est pas appliquée. Il n’y est jamais question de recherche, de questionnement, d’évaluation critique. De même, les concepts fondateurs invoqués (école de Palo-Alto, travaux de Noam Chomsky) seraient dénués de rigueur et souvent abordés de façon très superficielle.
L’interprétation psychologique proposée par la PNL se fonde en grande partie sur l’étude de la parole et de la gestuelle. On pense de façon simpliste aux mouvements oculaires (voir plus bas). Dans ce cadre, chaque mouvement est relié à une interprétation univoque, que certains spécialistes considèrent comme abusive et simpliste. Lilienfeld et al (2003), Levelt (1995), Drenth (2003), Williams (2000), et l’Association Française pour l’Information Scientifique[3] qualifient la PNL de pseudoscience.
Dilts et Delozier (2000 page 850 et 1154-1155) précisent que « Il y a un lien entre la PNL et d’autres courants de la psychologie, car la PNL se dessine à partir de la neurologie, de la linguistique et des sciences cognitives.
L’objectif de la PNL est de synthétiser un grand nombre de modèles et de théories scientifiques. L’une des valeurs de la PNL est de mettre ensemble différents types de théories dans une seule structure ».
[…] Pour le Webster’s Dictionnary, une science est toute branche ou département d’une connaissance systématisée considérée comme un champ distinct d’investigation ou objet de recherche; comme, la science de l’astronomie, de la chimie, ou de l’esprit. En considérant cette définition, la Programmation Neuro-Linguistique pourrait être considérée comme la science de l’expérience subjective et de l’expérience sensorielle.[…] La perspective PNL de la science est fortement influencée par les travaux de Gregory Bateson ».
Programmation
Un autre versant de la PNL comprend la notion de programmation, empruntée à l’informatique. Se basant sur des acquis psychologiques indiscutables, certains de nos comportements sont automatiques, l’hypothèse de base de la PNL permet de dire que certains de ces automatismes sont immuables pour une personne donnée dans un contexte donné. Il faut alors déterminer les gestes qui sont représentatifs de la pensée. Une des premières questions étant de savoir si la personne est droitière ou gauchère.
À ce sujet, le psychiatre Édouard Zarifian écrit :
« Le changement existe dans les comportements psychologiques humains : cela s’appelle l’adaptation aux circonstances ».
L’adaptativité est une autre notion bien étayée de la psychologie, mais qui cette fois semble aller à contre-sens de certains fondements de la PNL qui voient en l’homme une machine pensante n’agissant qu’à travers des recettes immuables. Comme énoncé plus tôt, cette simplification des connaissances actuelles en psychologie font d’une part le succès de la PNL, en la rendant accessible à tous, mais aussi son danger. En effet, la bonne pratique de la PNL demande de contextualiser fortement les résultats visés et/ou obtenus.
Dans Encyclopedia of Systemic-Neurolinguistic Programming (page 850), il est précisé :
« L’aspect programmation de la PNL est basé sur l’idée que les processus d’apprentissage, de mémorisation, et de créativité de l’humain sont une fonction de programmes -programmes neuro-linguistiques qui fonctionnent plus ou moins efficacement pour accomplir des objectifs particuliers.
Le résultat, pour les êtres humains, est qu’ils interagissent avec le monde qui les entoure au travers de leur propre programmation. Chaque humain répond aux problèmes et approche de nouvelles idées en s’accordant au type de programmes mentaux qu’il a établi – et tous les programmes ne sont pas égaux.
Certains programmes ou stratégies sont plus efficaces pour accomplir certains types d’activités plutôt que d’autres. Il y a des liens entre la PNL et d’autres courant de la psychologie car la PNL se dessine à partir de la neurologie, de la linguistique et des sciences cognitives ».
Tony dit
J’adore