Le Cold Reading est une des techniques utilisée par les tarologues (ceux qui lisent dans les tarots), les voyants, médiums, chiromanciens, iridologues, astrologues et parfois meme par les vendeurs et commerciaux pour recueillir des informations sur un client.
Le procédé commence par une observation attentive, associées à une bonne connaissance des statistiques et de la nature humaine.
Décryptons ensemble cette méthode redoutable :
Technique de Cold Reading :
le principe de la lecture à froid
La connaissance de la technique du cold Reading est essentielle pour le sceptique car il lève le voile de mystère des prétendus voyants et médium, et fait la lumière sur beaucoup de phénomènes paranormaux.
En partant de ces points de départ, des formulations assez générales sont faites, formulations qui sont probablement vraies pour presque tout le monde (comme celles-ci).
Le retour (feedback) visuel ou verbal du sujet étudié est alors utilisé pour poursuivre vers des affirmations de plus en plus précises tout en laissant de côté les voies sans issues, et ceci sans arrêt, en aiguisant les conjectures initiales vers des conclusions de plus en plus exactes. Dans les mains d’un expert, la technique peut être terriblement efficace.
Le cold reading est une addition de différentes méthodes dans l’unique but de glaner des informations étonnamment exactes sur la personnalité du sujet et de ses problèmes, avec un effort apparemment invisible, imperceptible. Par définition, ces informations sont ramassées sur le tas pendant la conversation, grâce à une observation vive et une bonne mémoire.
Au contraire, les termes anglophones « hot reading » (lecture « à chaud ») s’appliquent à l’information recueillie avant le contact visuel ou physique, habituellement par le canal de bases de données spéciales, ou de sources médiatiques.
Les « lecteurs à froid », eux, n’ont pas besoin de compter sur de telles sources. Tout ce dont ils ont besoin est d’une interaction avec le sujet.
Avant chaque échange, la plupart des spécialistes de cette technique possèdent déjà une information de base reposant sur une connaissance des probabilités et des dénominateurs communs de la condition humaine.
Une astuce utilisé aussi par les Mentalistes
Les probabilités et les statistiques s’immiscent dans ce schéma d’une manière aussi simple et banale qu’une connaissance, par exemple, que la plupart des noms masculins dans notre culture commencent par la lettre « J » ou « F », alors que la plupart (ou beaucoup statistiquement) de prénoms féminins débutent par un « C ». Ceci sera traduit par une affirmation du genre « je vois une femme dans votre vie, son nom commence par un C ».
Un autre exemple de cette manipulation sera « Je vois des palmiers près de l’eau ».
Si le sujet habite dans le nord et semble un minimum fortuné, il y aura une forte probabilité pour que celui-ci ait prévu de partir en vacances, et le « devin » aura vu juste, plus spécialement encore s’il n’existe aucunes limitations temporelles comme le passé ou le futur, ou peut-être la vision se réfèrera-t-elle à un ami du sujet.
Les hypothèses et suppositions sur les motivations et les désirs touchant ou stimulant la plupart des êtres humains vont ensuite aider ces pseudo-voyants, ces « cold readers » (lecteurs à froid), dans leurs prédictions.
La plupart des gens seraient d’accord avec cette description : « Je vois que vous avez un (ou des) problème financier qu’il vous faut régler ».
Qui n’en a pas ? Le mot « financier » peut tout aussi facilement être remplacé par « sexuel » ou « travail » ou « relationnel » et rester valide pour pratiquement tout le monde.
Le cold reader se doute bien que si vous venez le voir, c’est qu’il y a quelque-chose dans votre vie qui ne va pas et que vous voudriez bien éclaircir ou prévoir. Va-t-on voir son médecin quand tout va bien?
Les cold readers commencent par recueillir le maximum de renseignements sur l’individu qu’il leur est possible : les vêtements, la façon de discuter, l’âge apparent, le physique, le statut socio-économique et les manières. Même les yeux et les mains peuvent devenir des indices. Pendant cette première évaluation, le voyant compétent fera rapidement la part des classifications possibles dans lesquelles le sujet pourra entrer. De ces déductions préliminaires, une seule prédiction exacte peut être faite, mais il n’est pas encore temps pour plus de précision.
Ces suppositions initiales sont alors testées dans des déclarations générales touchant légèrement des problèmes probables, attendant à chaque fois les réactions du sujet en retour.
C’est ensuite l’étape cruciale.
Les réactions des clients guident alors le pseudo devin dans ses déclarations et affirmations, en lui permettant d’aller du tout général au plus spécifique, le feedback du sujet le dirige vers des affirmations de plus en plus précises sur ce qui inquiète le client, lui permettant d’abandonner les impasses ou les mauvaises hypothèses.
Comme de plus en plus d’affirmations justes et précises sont réalisées, le client devient de plus en plus convaincu que le cold reader devine effectivement la vérité par quelques moyens extra-sensoriels.
Le retour de l’information, la réaction du client, le « feedback » est le filon du cold reader, s’il est à court de rétroaction il existe quelques méthodes efficaces pour soutirer quelques réactions, comprenant le bluff et une « lecture des muscles ».
Le bluff se cache derrière des déclarations subtiles destinées à suggérer une réaction. Elles peuvent comprendre des remarques comme « J’ai le sentiment que … » ou « je veux dire que … » etc. Ce ne sont pas des questions directes mais elles peuvent être vraiment efficaces pour engendrer une réponse.
Le plus souvent, la personne ne se rend même pas compte qu’elle a répondu à ces « questions ».
Après un délai variable, le pseudo-voyant répètera ce qu’il vient juste d’apprendre, à la grande stupéfaction de son auditoire.
Le retour d’information verbal, le bluff et les autres stratagèmes aident à expliquer le succès phénoménal des hotlines sur la voyance, industrie générant des millions de chiffre d’affaire.
Le feedback visuel n’est pas vital pour les praticiens expérimentés de cette forme de manipulation, le feedback verbal seul souvent suffit à fournir assez d’informations tellement les sujets qui appellent sont semblables à des livres virtuellement ouverts.
Privé de ce feedback, le processus de cold reading s’arrêterait.
La lecture musculaire comme feedback
La « lecture des muscles » est un autre outil pour subrepticement amasser de l’information.
Cela demande un contact direct avec la personne étudiée, soit en tenant sa main ou un bras ou en touchant quelque-chose que porte le client comme un mouchoir.
Un contact comme celui-ci permet la « lecture » des mouvements musculaires involontaires pouvant être utilisés pour mesurer les réactions des clients.
Ces réactions informent le « lecteur à froid », lui font savoir s’il « brûle » ou s’il s’éloigne, ce qui lui permet de partir d’affirmations générales vers de plus détaillées.
Ces diseurs de bonne aventure savent parfaitement qu’un certain aspect de la psychologie humaine les aidera dans leur effort.
Un phénomène, appelé la « validation subjective » ou la mémoire sélective, joue un rôle très important. Il est responsable du fait que l’on se souvient des évènements significatifs et qu’on a tendance à oublier ceux qui sont insignifiants ou défavorables.
Chaque assertion du voyant qui se révèlera exacte sera facilement retenue et le grand nombre de celles qui sont tombées à côté sera oublié.
L’effet Forer s’associe à la mémoire sélective mais est encore plus conforme au scénario du cold reading. Il établit qu’en général, lorsqu’on est décrit par quelqu’un qui ne nous connaît pas, comme un voyant ou un astrologue, on ferme les yeux sur les affirmations inexactes et les déclarations en général sont considérées comme justes et précises.
Ces phénomènes psychologiques bien connus tendent à fausser la mémoire des évènements passés et les empêchent d’être replacés dans leur contexte réel.
Eschylle dit
Cet article me fait penser à une triologie remarquable, Le Prince du néant, de Richard Scott Bakker, dont le héros a développé cette technique du « cold reading » à un niveau supérieur.
L’ensemble des articles sur la magie m’ont intéressé, moi qui suis un chat (siamois de surcroît) et qui aie vécu un siècle de l’autre côté (sur un monde où elle était pratiquée de façon… naturelle). Sur votre terre, elle semble absente, tout en étant présente à chaque instant de vos vies, ô deux-pattes aveugles.
Il est bon de lire en l’autre, aussi, pour ne pas troubler ses repères et l’accompagner dans la bienveillance, base de tout développement personnel.
Chat-micalement,
Eschylle
oliver dit
que pouvez m »apprendre sur le mentalisme ?
Douhot dit
Je veux que vous me former pour devenir mentaliste ou cold reader